CNN.com (69 millions de vidéos vues par mois sur le site) a remarqué un pic d'audience à l'heure du club-sandwich, ainsi qu'un engouement pour des vidéos plus courtes et plus légères. Idem pour NBC : les vidéos trop longues sont zappées.
A noter: les télés locales ont joué un rôle précurseur, en lançant des programmes exclusivement pour le web à midi, comme WCMH à Columbus, dans l'Ohio.
Egalement en pointe, des journaux régionaux comme le
Ventura County Star en California. le Ventura a lancé des éditions de mi-journée en ligne avec des présentateurs - et un ton - plus jeunes. Le but: attirer les 18-34 ans.
Et puis, entre collègues, les blagues belges, c'est dépassé, d'où le carton de sites comme
celui-ci à l'heure du déjeuner.
La bonne nouvelle pour tout le monde (les pros de l'info, les pros de l'humour) : le sandwicho-visionaute serait plus réceptif aux pubs à cette heure de la journée.
Conclusion : cette nouvelle donne - le video snacking - est passionnante.
Leçon numéro 1: il faut réinventer une nouvelle programmation en ligne. A qui s'adresse-t-on? Que veut voir le public? A quel moment de la journée? Sous quels formats, pour quelle durée? Le video snacking est une première réponse, pragmatique, à de nouveaux modes de vie et de consommations. On peut voir plus loin en terme de formules (2 présentateurs, aussi excellents soient-ils, devant une caméra)
Leçon numéro 2: réinventer de nouveaux postes: directeurs d'antenne online, rédacteurs en chef de web-télés. La délinéarisation reste une notion relative. On aura toujours besoin d'experts pour deviner, tester, connaître les goûts du public à tel ou tel moment de la journée...mais en laissant ses contenus disponibles n'importe quand, n'importe où.