jeudi 1 mai 2008

Au bureau, le "video snacking" remplace le 13 heures (2/2)

CNN.com (69 millions de vidéos vues par mois sur le site) a remarqué un pic d'audience à l'heure du club-sandwich, ainsi qu'un engouement pour des vidéos plus courtes et plus légères. Idem pour NBC : les vidéos trop longues sont zappées.

A noter: les télés locales ont joué un rôle précurseur, en lançant des programmes exclusivement pour le web à midi, comme WCMH à Columbus, dans l'Ohio.

Egalement en pointe, des journaux régionaux comme le Ventura County Star en California. le Ventura a lancé des éditions de mi-journée en ligne avec des présentateurs - et un ton - plus jeunes. Le but: attirer les 18-34 ans.

Et puis, entre collègues, les blagues belges, c'est dépassé, d'où le carton de sites comme celui-ci à l'heure du déjeuner.

La bonne nouvelle pour tout le monde (les pros de l'info, les pros de l'humour) : le sandwicho-visionaute serait plus réceptif aux pubs à cette heure de la journée.


Conclusion : cette nouvelle donne - le video snacking - est passionnante.

Leçon numéro 1: il faut réinventer une nouvelle programmation en ligne. A qui s'adresse-t-on? Que veut voir le public? A quel moment de la journée? Sous quels formats, pour quelle durée? Le video snacking est une première réponse, pragmatique, à de nouveaux modes de vie et de consommations. On peut voir plus loin en terme de formules (2 présentateurs, aussi excellents soient-ils, devant une caméra)

Leçon numéro 2: réinventer de nouveaux postes: directeurs d'antenne online, rédacteurs en chef de web-télés. La délinéarisation reste une notion relative. On aura toujours besoin d'experts pour deviner, tester, connaître les goûts du public à tel ou tel moment de la journée...mais en laissant ses contenus disponibles n'importe quand, n'importe où.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Pour prolonger l'analyse: le vidéo snacking est en fait la forme ultime du zapping, une individualisation à outrance du phénomène de consommation des vidéos: JE peux piocher dans une offre infinie pour satisfaire MA demande, grâce en apparence à mon libre arbitre mais surtout aux prescripteurs divers (amis, marques, etc). Une leçon à méditer pour les annonceurs ciblant les "web accros": un buzz bien orchestré sera bientôt plus efficace qu'une pub après le 20h.

Aurélien Viers a dit…

Effectivement, pour l'instant l'offre sur-mesure pour la pause déjeuner est encore limitée, mais l'offre est suffisamment vaste sur You tube, etc.
Les recommandations des proches prennent aussi de plus en plus d'importance dans la consommation des infos. Cf l'excellent billet sur le push et le pull du blog AFP Media watch